C'était un sacré défis quand même... Je me suis posé plusieurs questions. Quel vas être le bon rythme pour tenir jusqu'à la fin en sachant que je voulais m'arrêter le moins souvent. Etant diabétique, j'avais beaucoup d'autres paramètres qui entraient en jeu (dosage d'insuline, niveau de sucre).
Je voulais à tout prix limiter les hypoglycémies, bien gérer mon stock du glucide et d'eau. A la fin de la course j'avais consommé presque 10 barres de céréales et 2 camel et demi d'eau (soit 5L) et j'étais à sec en arrivant !!! Deux arrêts aux compteurs : à 3H pile (pause sandwich) et à 4H faute de liquide dans le camel.
En terme de gestion d'effort tu passes les trois premières heures à étudier le circuit, les meilleurs trajectoires et à gagner des places. A partir de la troisième heure, le moral en prends un coup jusqu'à 4h30 et là tu te dis hum finalement ça va peut-être le faire en voyant s'approcher les 5H...
J'essaie de maintenir le rythme, mais il baisse tout doux. Alors je me sert des avions qui me pousse dans les single pour me booster tout en restant vigilant. Le circuit était à 80% fait de singles (heureusement vu la chaleur) parfois lisses, parfois casses-pattes et pratiquement pas de déniv, hormis un énorme tremplin en calcaire après la ligne d'arrivée, de quoi donner une bonne crampe une fois tout la haut. Après il ne faut rien lâcher jusqu'à la fin, rester lucide, tout compte, chaque geste t'éloigne ou te rapproche un peu plus de haut du tableau.
Et la délivrance arrive, des frissons envahissent ton corps et je croise la ligne d'arrivée ! Surprise sur le gâteau, quand je me vois appelé pour monter sur la troisième marche du podium. Que du bonheur
Jeu 15 Sep - 15:35 Invité